Anatsui, El

Naissance le 4 février à Anyako, au Ghana.

Obtention d’un diplôme de troisième cycle en éducation artistique avec mention à l’Université des sciences et de la technologie de Kumasi, au Ghana.

Première exposition individuelle de Nsukka à la galerie d’art Asele, intitulée Wooden Wall Plaques.

Première exposition collective à New York, au Studio Museum de Harlem. Il est également l’un des trois artistes de l’exposition Contemporary African Artist : Changing Tradition, qui connaît un grand succès et se voit, par conséquent, prolongée de cinq ans. Toujours en 1990, il participe à une exposition collective avec d’autres artistes africains lors de la Biennale de Venise et se voit décerner une mention honorable. Anatsui accède ainsi à une reconnaissance internationale.

Première grande exposition individuelle au Musée national de Lagos, au Nigeria, intitulée Old and New: An Exhibition of Sculpture in Assorted Wood by El Anatsui.

Réalisation de la sculpture en bois Érosion (Erosion) dans le cadre d’un atelier international d’artistes au Brésil, qui coïncide avec le Sommet international de la Terre à Rio de Janeiro. Cette initiative accroît la visibilité de sa carrière et renforce son statut d’artiste reconnu dans le domaine de l’art recyclé. Érosion intègre la collection du Smithsonian National Museum of African Art, aux États-Unis.

Première exposition individuelle hors d’Afrique, à la October Gallery de Londres, au Royaume-Uni.

Il participe à la 9e Triennale de sculpture à Osaka, au Japon, où il remporte le prix de bronze.

Cette année est cruciale pour Anatsui, car il tombe sur un sac rempli de capsules et de collerettes métalliques provenant de bouteilles d’alcool africaines, qui constitueront le début d’un cheminement matériel et esthétique majeur dans la construction de son langage artistique. Ce nouveau vocabulaire donne lieu à des installations colossales faites de capsules et de goulots de bouteilles aplatis, découpés et assemblés avec du fil en cuivre.

Il expose ses nouvelles sculptures Man’s Cloth et Woman’s Cloth à la October Gallery de Londres. Ce sont les toutes premières dans lesquelles il utilise des capsules de bouteilles de spiritueux à la place du bois. Dans ses sculptures, il aborde les thématiques de la mémoire et de la perte, en particulier les dommages causés pendant la période coloniale et les séquelles traumatiques de la période postcoloniale. Il utilise le concept du “tissu” comme une métaphore de la fragilité, du dynamisme et de la force de la tradition. Anatsui travaille sur ces deux sculptures en même temps, tout en approfondissant leurs subtiles différences.

Exposition à la galerie Skoto de New York, Danudo, première présentation de ses œuvres en métal dans une ville des États-Unis. Cette exposition popularise ses œuvres à base de capsules de bouteilles, tandis que l’artiste gagne en notoriété dans la presse.

Anatsui commence à repousser les limites matérielles de son travail à travers les séries Bleeding Takari (Saignement Takari) et Bleeding Takari II (Saignement Takari II), toutes deux datant de 2007, cette dernière appartenant à la collection du Museum of Modern Art de New York. Dans cette série d’œuvres, l’artiste commence à changer de langage, en évoluant à partir de compositions de bandelettes utilisées dans ses œuvres précédentes et qui fonctionnent presque comme une tapisserie rendant son travail plus sculptural. Il participe une nouvelle fois à la Biennale de Venise.

Il a personnellement installé sa sculpture suspendue Entre terre et ciel  (Between Earth and Heaven) (2006) au Metropolitan Museum de New York, la première œuvre majeure de sculpture africaine contemporaine à être acquise par le musée.

Avec le projet Jet d’encre (Ink Spill), il a entamé une série expérimentale aboutissant à des œuvres spectaculaires et emblématiques comme Éclaboussure d’encre (Ink Splash II), qui fait partie de la collection de la Tate Modern. Les œuvres de la série Ink témoignent de l’intérêt d’Anatsui pour l’abstraction pure, pas nécessairement médiatisée à travers des références ethnographiques renvoyant à sa culture d’origine.

Rétrospective de son œuvre au Musée royal d’Ontario à Toronto (Canada) intitulée When I Last Wrote to You about Africa, qui voyage dans différents musées des États-Unis pendant trois ans. L’exposition comprend à la fois des sculptures métalliques de grande envergure et des œuvres plus anciennes, notamment en céramique et en bois. L’exposition retrace l’évolution de la pratique artistique d’Anatsui sur quatre décennies, reflétant ses préoccupations sur les questions d’identité sociale, culturelle et historique.

Grande exposition d’œuvres récentes d’El Anatsui au Brookly Museum de New York, intitulée Gravity & Grace : Monumental Works by El Anatsui. Organisée initialement par l’Akron Art Museum en 2012, et ayant ensuite été présentée au Des Moines Art Center (2013-2014) et au Bass Museum of Art de Miami (2014).

La Biennale de Venise décerne à Anatsui le Lion d’or pour couronner sa carrière artistique.

Obtention d’un doctorat honoris causa de l’université des sciences et de la technologie Kwame Nkrumah (Kumasi, Ghana).

Il est nommé docteur honoris causa de l’université de Harvard et reçoit le Praemium Imperiale, devenant ainsi le premier artiste ghanéen à recevoir cette récompense.

La Haus der Kuns de Munich inaugure la grande exposition Triumphant Scale, qui retrace l’ensemble de sa carrière et qui est organisée par Okwui Enwezor et Chika Okeke-Agulu. L’exposition attire un nombre record de visiteurs. Triumphant Scale sera ensuite présentée au Musée arabe d’art moderne de Doha (Qatar) et au Kunstmuseum de Berne (Suisse) en 2020.

Inauguration de l’exposition El Anatsui : Day After Night à la galerie Barakat Contemporary à Séoul, en Corée du Sud.

Exposition de ses œuvres au The Arts Club de Dubaï, à la Goodman Gallery au Cap et à l’Efie Gallery de Dubaï.

Son travail fait également partie de l’exposition Sections/Intersections. 25 ans de la Collection du Musée Guggenheim Bilbao, organisée pour célébrer l’anniversaire du musée réunissant des œuvres issues de la collection permanente. À cette occasion, un volet de la série documentaire Perspectives, fruit d’une collaboration entre le musée et la Fondation La Caixa, lui est consacré.

En 2023, il réalise une œuvre monumentale intitulée Behind the Red Moon pour le Turbine Hall de la Tate Modern Gallery à Londres. Il inaugure aussi l’exposition individuelle TimeSpace à l’October Gallery de Londres et figure parmi les 100 personnes les plus influentes de l’année, selon le Time Magazine.

Cette année-là, il participe à plusieurs expositions collectives, dont Chaleur Humaine : Triennale Art & Industrie en France, Collection Highlights au Rubell Museum de Miami, ainsi que Accra ! The Rise of a Global Art Community au Columbus Museum of Art dans l’Ohio, aux côtés d’autres artistes d’origine ou d’ascendance ghanéenne comme Lynette Yiadom-Boakye.

El Anatsui présente l’exposition Music, Fluidity and Reinvention : El Anatsui’s Record Collection à l’Efie Gallery de Dubaï et participe à la Diriyah Contemporary Art Biennale en Arabie Saoudite.