Mire G 132 (Kowloon)
Dans la dernière phase de son œuvre, Dubuffet emploie souvent un réseau de lignes gestuelles pour exprimer les aspects les plus abstraits de la pensée. Dans sa série Mires, il fait de ces enchevêtrements colorés son sujet principal et analyse ce que serait l’expérience si l’esprit n’organisait pas le monde extérieur en catégories préconçues et socialement établies. L’artiste affirme que « ces peintures [. . .] sont alors à pratiquer comme des exercices pour l’apprentissage d’une nouvelle vision : une vision libérée de la nomenclature spécieuse par laquelle l’humanisme prétend analyser et inventorier le chaos mouvant de l’univers. » Bien que Mire G 132 (Kowloon) paraisse dépouillée de figures reconnaissables, une analyse plus poussée révèle des visages suggérés en de nombreux endroits.