Dernières œuvres : Tejeduras, Bichos y Bichitos (1987–91)
À la fin des années 1980, Gego a conçu ses trois dernières séries : Tissages (1988–91), Bestioles (vers 1987–91) et Petites bestioles (1987–89), revenant au travail sur papier car son âge l'empêchait de manipuler des métaux et d'autres matériaux trop rigides. Ses Tissages sont de petites pièces bidimensionnelles réalisées avec des bandes de papier intercalées provenant de ses propres œuvres, de magazines et de brochures. Cette nouvelle série représente la synthèse des méthodologies formelles et conceptuelles qui articulent le langage artistique de Gego, dans la lignée de l'intérêt constant qu’elle portait à la composition de tissus, de nœuds et de mailles.
Ses deux dernières séries de sculptures, Bestioles et Petites bestioles, représentent la déformation et l'effondrement intégral de la géométrie, de la forme et des réseaux dans son œuvre. Au-delà de sa signification habituelle de bestiole, le terme bicho est également utilisé pour désigner quelque chose d’insignifiant. D’une construction rudimentaire, les Bestioles et les Petites bestioles sont créés avec des matériaux récupérés et d'éléments provenant d'autres œuvres mises au rebut par l'artiste, qui crée ces assemblages chaotiques de configurations imprévisibles de différentes formes et textures, lui permettant de s'affranchir des formes figées pour privilégier les structures irrégulières et organiques.