Le projet Didaktika propose aux visiteurs de compléter les contenus des expositions moyennant des espaces éducatifs et des activités enrichissantes. Ce sera l’occasion de s'immerger dans le cadre sociopolitique et culturel tourmenté qui vit naitre à Paris l'art des dernières décennies du XIXe siècle.
La presse joua un rôle majeur dans la diffusion d’information sur les évènements recoupant l'actualité, la politique et la culture, et contribua ainsi à façonner l’opinion publique sur les sujets traités. Les journaux et les hebdomadaires publiaient les « faits divers » (délits, accidents et tragédies résumés en quelques lignes), lesquels suscitaient des polémiques et des débats politiques et sociaux, alimentés sur les trottoirs mais aussi dans les cafés et les salons où les intellectuels se réunissaient.
Cet espace didactique s’en inspire et présente à travers les gros-titres des journaux, une sélection de faits majeurs qui ont influencé les artistes de l'époque aiguisant leurs opinions et leur création.
L'affaire Dreyfus provoqua un débat politique qui révéla la montée de l'antisémitisme et la clameur nationaliste en France. Simultanément, la prolifération des cabarets était condamnée car perçue comme un symptôme de décadence sociale. La sensation générale d'anxiété semblait augmenter due aux nouvelles alarmantes concernant les maladies mentales, notamment les cas de suicides et d’hystérie féminine. Les gros-titres annonçaient par ailleurs tous les progrès technologiques, les dernières recherches et découvertes, les nouvelles techniques artistiques et témoignaient de l’effervescence culturelle et scientifique de cette période.
Camille Flammarion, caricature for the magazine Les Hommes d'aujourd'hui. Getty Images