« Pour Michaux, le voyage en Asie fut décisif. Il le désigne comme « son voyage » : « L’Indonésie, la Chine, […], pays qu’il lui faudra méditer et ruminer ensuite pendant des années. »
Très jeune, Henri Michaux réalisa que, pour avancer dans son processus d’auto-connaissance, il devait d’abord se libérer des barrières socioculturelles qui influençaient sa pensée. Cela l’amena à explorer les cultures non occidentales et l’art primitif, et à devenir un voyageur infatigable qui visita plusieurs continents.
De tous ses voyages, celui qu’il réalisa en Orient entre 1930 et 1931 fut le plus décisif dans son œuvre. Il découvrit alors des pays comme l’Inde, la Chine et le Japon, une expérience qu’il décrivit dans l’ouvrage Un barbare en Asie. À l’issue de ce périple, son intérêt pour l’art, la culture et la philosophie orientale s’épanouit et ne le quitta plus.