Sans titre (Le coton mouillé est jeté sur le verre et y reste), 1968

[...] Il y a des œuvres qui ont besoin d’être « construites » en permanence. Le coton imbibé d’eau et lancé contre la plaque de verre y adhère tant qu’il est humide, formant sur celle-ci une composition variable. Lorsque le coton glisse sur le sol ou se détache après avoir séché, on peut en reprendre davantage dans le sac, le mouiller et le jeter contre la plaque, et lorsqu’il n’y a plus de coton dans le sac, on peut encore en acheter et recommencer. L’œuvre prend une forme qui change sans cesse et exige que quelqu’un participe au renouvellement de sa structure de départ, indépendamment de la forme initiale.

Giovanni Anselmo